(Oui, je me tutoies)
Tu voulais écrire sur la maternité, le pourquoi du comment d’avoir des gosses, le cordon ombilical, la relation avec ta mère, ta relation aux enfants, tout ça. Tu voulais dire en gros que tu savais pas trop bien pourquoi on voulait avoir des gosses, que pour toi on était tous le fruit d’une belle illusion sur un soi disant acte d’amour blablabla, ou tout simplement un accident de banquette arrière. Tu voulais dire « No i don’t want kids, they cry at night, they smell so bad », mais que peut-être un jour tu changerais d’avis et t’en voudrais un, que peut-être un jour tu serais égoïste à ton tour, et ce qui sera so bad c’est ton envie de petits bras qui t’enlacent et qui s’accrochent à toi, rien qu’à toi, ton prétexte pour vouloir voir ses yeux dans un autre être, ton prétexte pour donner un sens à ta vie.
Et puis non.
Alors t’as demandé des suggestions. (Je ne me tutoies plus, c’est contraignant)
Écrire sur la rupture. Facile. En un mot. Crac. C’est même pas un mot. Parce-qu’en fait il y en a beaucoup trop, et que je les ai déjà eus. Je les ai déjà vécus, j’en ai déjà assez parlé pour le moment. Et puis honnêtement, là, j’ai pas envie d’en parler. De vous en parler. D’en parler à qui que ce soit.
Je me censure.
Écrire sur la censure, sur l’auto-censure. Déjà fait aussi. Déjà vécu encore. Par totale omission ou par sous entendus – que souvent je suis la seule à entendre en fait – je me censure sans arrêt. Et je ne suis pas la seule. Et ça ne changera pas. Mais oui là aussi c’est à toi que je parle.
Écrire sur l’humour. C’est pas que je n’en aie pas. Enfin je crois. Il est peut-être particulier. Moi je suis plutôt cynisme et sarcasmes que blagues salaces et rires gras. Je suis plutôt humour noir que blagues de Toto. Je suis blagues pas drôles aussi. C’est un type qui rentre dans un café et plouf.
Et les clowns ça me fait pas rire, ça me fait flipper ma race.
J’suis pas toujours très drôle mais j’essaye de rire encore. Je sais pas si on peut rire de tout. J’voudrais dire que oui mais j’risque de te gifler si tu ris de moi. « Femme qui rit à moitié dans ton lit ». C’est des conneries de mâle pour se rassurer, mais ça me fait marrer. Qu’est ce que tu veux faire d’une moitié de femme, hum ? Ah, c’était pas marrant ? Soit.
Écrire sur le sexe.
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Non mais sérieusement, tant que t’es pas mon petit frère qui est définitivement trop jeune pour ça, je me fous de l’âge que tu peux avoir… Non mais si t’as 12 ans t’as rien à foutre sur le net à lire le blog bizarre d’une lesbienne perdue. Je m’égare. Qui a dit que j’évitais le sujet ?
Ah c’est moi. Oui j’évite le sujet. J’suis impressionnable. C’pour ça.
Écrire sur la vie. Je vous invite à vous reporter au paragraphe concernant les enfants. Ma big bang theory viendra peut-être en temps voulu, mais là j’ai la flemme. Non je n’ai pourtant rien d’autre à faire. C’est ça ma vie. C’est rien.
Quant à la reproduction des baleines bleues, je vous suggère ceci, qui saura vous informer bien mieux que moi. Et en fait, pour tout le reste, Google ne saurait être que mieux indiqué pour vous renseigner.
Moi j’suis partie.