Lula elle est partie.

Ça finira mal.

Month: March, 2013

C’est le dernier voyage.

by lulasaysdotnet

Une chaise longue en hiver, la toile glacée. Du vent, mais du soleil, alors ça va. Me laisser pousser les cheveux parce que j’aime bien les avoir dans la figure, me les couper dès qu’ils poussent parce que je les ai trop dans la figure. Allumer une cigarette, ne plus en avoir envie. Toujours les pages des livres. Regarder le soleil dans les yeux, brûler les miens. Les sourires. La fumée au dessus de mon café. Les montées d’adrénaline sans raison. Tout arrêter, se rendre compte. Courir très vite, très loin, parce-que. Entendre mon coeur comme s’il était dans mes oreilles. Retrouver Paris quand j’avais oublié depuis trop longtemps. Boire un peu trop, mais pas trop. Rigoler bêtement. La lumière et les ombres. Les couleurs. Les sons et le silence. Le grain de la peau à l’intérieur du bras. Le ventre du chat et la façon dont il s’étire. Le chat.
Avoir 17 ans, toujours.

Message in a bottle.

by lulasaysdotnet

La scène à la fin de Titanic où le mec revient dans sa barque pour repêcher les survivants, qu’il avance au milieu des cadavres et gueule de tous ses poumons “Est-ce que quelqu’un m’entend ?”. 

Tu sèmes un peu partout, partout où tu peux, des messages, des appels, des questions, des codes secrets, des évidences, des recettes, des poèmes, des télégrammes et j’en passe. Dans tes mots, derrière tes mots, sur tes mots, sous tes mots, dans les images, des fois que les mots suffisent pas, dans les mots des autres. Tu sèmes, tu sèmes, tu ne fais jamais que ça, et puis t’attends comme une conne que ça pousse, que quelqu’un cueille tes putains de messages. Tu te dis souvent que tu perdrais moins ton temps si tu regroupais tout en un seul grand mot, une fois pour toutes, et puis comme tout s’embrouille et tout s’emmêle, c’est un seul gros mot qui te vient, parfois tu le craches, souvent tu fermes ta gueule. Et tu recommences avec tes petits messages. Tu te dis parfois que tu fais de ton mieux pourtant, pour qu’on les trouve tes petits mots, tu te dis aussi tant pis, peut-être que tu sauras jamais comment on fait en vrai, c’est comme ça, faut faire avec. Va falloir faire avec. Tu te dis que peut-être un jour quelqu’un ouvrira les yeux sur les centaines de messages. T’espères. On t’a déjà expliqué que c’était pas vraiment plausible ton truc, tu t’en fous, c’est tout c’que t’as trouvé à faire.

I hope that someone gets my…

So take a look at me now.

by lulaelleestpartie

“En fait, il faut vous dire que le but de ce mémoire est simplement de faire le point sur cette année. C’est tout…”

Ouais mais ce que tu sais pas c’est qu’il vaut ptet mieux pas que je fasse le point. Dans aucun domaine. Tu sais pas que j’pense pas assumer de faire le point. Dans aucun domaine. Et pas que sur cette année. Sur toutes. C’est ça que tu sais pas.

Les moments de bonheur, j’ai jamais su en faire que des photos. C’est celles sur lesquelles je souris et on voit mes dents et ma fossette. Il faudrait les intercaler dans mes pages de noir, pour équilibrer le truc, pour faire un point honnête. Mais sur la photo d’aujourd’hui pas de sourire. Alors ça fait un point négatif. Et j’en ai marre du négatif.

Il est 2h du mat’, je fais un album photo au lieu d’écrire mon mémoire, là au moins pas de variations.

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Mauvais plan.

by lulasaysdotnet

Someone told me once “when you’ve gone too far, you can try, you can try everything, it’s still too late”.
Je sais pas si c’est ce ciel tout pourri, si c’est la migraine qui s’installe discrètement dans un coin de mon crâne, si c’est le manque de sommeil, ou rien de tout ça, ou tout à la fois, mais là, tout d’suite, j’ai pas envie d’essayer quoique ce soit. Juste d’aller me coucher. Et puis, elle partira pas sans moi la merde, elle sera toujours là demain, j’dois pas m’inquiéter. Et puis t’façon, j’peux pas savoir moi, quand c’est too late, too far, too much, too quelque chose. Je connais pas mes limites, je m’en fous de mes limites, fais en ce que tu veux de mes limites, crache leur dessus, respecte les, i don’t mind.

C’est quand même terrifiant cette certitude qu’ont les gens de voir en moi comme dans un livre ouvert, de tout voir, de tout savoir. Mais oui, t’as raison. Je hoche la tête, je suis gentille. Mais come on, et la face cachée de la Lune, elle n’existe pas ? Donc je suis réduite à ce que tu vois, ou crois voir. Ok, whatever.

Message in a bottle. Messages everywhere. Messages to everyone.

La scène à la fin de Titanic, où l’autre gueule “Est-ce que quelqu’un m’entend ?”, alors que tout l’monde est raide depuis un moment. Mais putain, mais ramasse les, ces putains de messages, ça sert à quoi que je sème si tu ne récoltes pas ? Je fais des métaphores magnifiques.

J’peux pas être toute seule à y croire.