And not some holy light.
by lulasaysdotnet
Je parle toute seule.
J’ai rien trouvé d’autre pour essayer d’atténuer l’angoisse qui me suit comme mon ombre. Ça marche pas hein. Elle est toujours collée à mes os et tapie dans mon ventre, mais fallait que j’essaye. J’pouvais pas envoyer une énième bouteille à la mer. Plus personne ouvre les bouteilles naufragées. Alors je parle toute seule. J’me raconte des histoires, j’me dis que ça va aller, j’me tapoterai presque l’épaule avec une expression exagérément compatissante mais y a quand même un moment où je sais quand je me mens à moi même (si si, faut pas croire).
Ça marche pas du tout. Mais j’aurais tenté, et j’aurais fait chier personne.
Le secret c’est la distraction. Détourner la douleur des points centraux d’une manière ou d’une autre. Faire diversion.
Mais le spectacle est nettement moins efficace pour un oeil averti des tours de passe-passe.