Lula elle est partie.

Ça finira mal.

Month: January, 2014

And not some holy light.

by lulasaysdotnet

Je parle toute seule.

J’ai rien trouvé d’autre pour essayer d’atténuer l’angoisse qui me suit comme mon ombre. Ça marche pas hein. Elle est toujours collée à mes os et tapie dans mon ventre, mais fallait que j’essaye. J’pouvais pas envoyer une énième bouteille à la mer. Plus personne ouvre les bouteilles naufragées. Alors je parle toute seule. J’me raconte des histoires, j’me dis que ça va aller, j’me tapoterai presque l’épaule avec une expression exagérément compatissante mais y a quand même un moment où je sais quand je me mens à moi même (si si, faut pas croire).

Ça marche pas du tout. Mais j’aurais tenté, et j’aurais fait chier personne.

Le secret c’est la distraction. Détourner la douleur des points centraux d’une manière ou d’une autre. Faire diversion.
Mais le spectacle est nettement moins efficace pour un oeil averti des tours de passe-passe.

Sunday always comes too late.

by lulasaysdotnet

Lundi.
Mardi.
Mercredi.
Jeudi.
Vendredi.
Samedi.
Dimanche.

Seule sur le lit dans mes draps bleus froissés.

by lulasaysdotnet

6h du mat’, j’ai les yeux grands ouverts. C’était pas ce soir qu’il fallait tenir l’alcool, tu déconnes là. Je maudis mon métabolisme à la logique inexistante.

Cerveau sur ON, mode “vas y fais toi un rewind des 23 dernières années pour voir où tu t’es plantée”. C’est vrai que j’ai jamais fait ça avant, chercher l’erreur. C’est vrai que c’est le moment.

Comment tu t’appelles ? Tu fais quoi dans la vie ? C’est quoi ton livre ?

Mais on s’en fout nan ? Laisse moi tranquille. Et toi aussi laisse moi tranquille. Et toi aussi.

Laissez moi dormir.

Far over, the Misty Moutains rise.

by lulasaysdotnet

Il est 2h29 et j’ai envie d’aller en Australie. Hier c’était l’Argentine.

Le Chat prend toute la place dans le lit, mais quand j’me réveille seule je panique.

Est-ce que je vais redormir un jour, enfin une nuit, enfin j’me comprends..?

La lumière, tout au bout du couloir.

by lulasaysdotnet

C’est son heure. C’est le moment où elle prend ses aises, se love contre moi, s’installe, s’immisce partout.
C’est le pire moment, toujours choisi avec soin.
C’est le moment où j’aurais besoin de dormir. Vraiment besoin. Où j’ai faim et soif de sommeil.
Elle m’enveloppe et ne me quitte plus jusqu’à l’aube. Et quand il est trop tard, que c’est déjà foutu, elle s’enfuit.
Moi j’avais besoin de dormir. Elle s’en fout.

C’est le début des heures sombres et silencieuses. Les heures où “il est tard” qu’elle me fait peupler à nouveau. Les heures que j’occupe comme un fantôme. Les heures dans du coton où je me jetterais contre les murs rien que pour les faire passer.

Elle me prive de mon anesthésie nocturne et me maintient la tête sous la douleur, sans respirer. Elle me noie dans la nuit.

Moi j’avais fermé les yeux, je voulais seulement dormir.
Parait qu’ça s’voit pas quand on pleure dans le noir.

Now it’s time to leave the capsule if you dare.

by lulasaysdotnet

Ça doit bien faire 19 fois que j’ouvre un onglet, commence un article et puis ferme l’onglet, envoie ces quelques lignes dans le néant en ayant pas l’ombre d’un regret scrupule sentiment.
Là j’ai déjà plus rien à dire, déjà envie de cliquer sur la croix. J’ai déjà écrit environ 12 phrases que j’ai effacées presque aussitôt.

J’étais partie pour faire une typologie de la douleur, et puis j’me suis sentie vraiment con à débiter toutes ces bêtises inutiles et prétentieuses. Comme si je savais quelque chose. Comme si j’avais compris moi. Comme si j’avais goûté à tout, et que je pouvais en parler.

Je peux pas parler, je peux rien produire, je suis vide. Vraiment vide. Vide de toute. Même de bile. Même d’encre.

J’essaye de me remplir, j’essaye de changer de peau, mais j’y suis pas encore. Je demanderais bien de l’aide, mais t’as pas besoin que je vienne gémir à ta porte je sais. Et tu mérites pas d’échouer si tu prends la peine de me venir en aide, j’veux pas te faire ça, j’veux pas te glisser entre les doigts, j’veux pas me laisser traîner, j’veux pas t’envoyer te faire foutre quand j’en aurai marre de pas y arriver, tu vois ? J’veux forcer personne. Alors j’vais me débrouiller toute seule. J’vais bien trouver quelque chose pour combler le vide.

J’ai l’impression d’être un trou noir.