Ressentir. Puissance mille. Puissance trop fort. Jamais contente ouais.
Les odeurs, la chaleur, l’humidité, jusque dans mes os, dans mon genou qui craque, qui me lâche. Sentir. Tout sentir. Jusqu’à l’irritation, et puis au prochain contact, je me déchire, je craque, je me répands, j’ai le souffle qui s’accroche, qui ne veut plus sortir, ni entrer, qui ne veut plus passer, j’ai les yeux qui débordent, et des hurlements coincés dans la gorge. Si on me demande pourquoi je ne sais pas. Des instincts plutôt que des sentiments. Voir ma mère, je veux voir ma mère. Et puis j’ai froid dans l’ventre, et puis j’ai peur, j’ai pas envie, j’ai pas envie, j’ai pas envie. Sans raison. Sans raison ? Pas de fumée sans feu il paraît. Je ne sais pas. J’ai plus envie de croire aux dictons. Des inctincts. Animale. Il ne faut pas que j’y pense. Quand ça effleure mes pensées, Jack l’Éventreur prend ma place, et répandrait volontiers ses organes, ses entrailles et son sang partout, ça serait dégueulasse, et puis les tiennes avec, et puis les miennes. Ça serait dégueulasse. Violent. Il ne faut pas que j’y pense. Quand ça effleure mes pensées, c’est tout rouge derrière mes yeux, et puis mon cœur se crève. Alors je n’y pense pas… Bien sûr que si j’y pense. Violence. Je n’y pense plus, je parle à quelqu’un d’autre, je souris, je fais n’importe quoi mais je n’y pense plus, je n’y pense pas, je pense à autre chose, oui mais pas à celle là, je n’y pense pas. Bien sûr que si j’y pense. Des instincts. Animale. J’ai mangé debout à même la casserole, sans vraiment mâcher, j’me suis brûlée. Des instincts. Quand-est-ce-que mes yeux se ferment ?
Une cigarette. Un verre de lait. Le chat. Quelques notes. Je ne pense plus. À rien. Enfin si. Je cherche du doux et du chaud, du sucré. Je ferme les yeux. Demain ça ira mieux.